Ou .. en etais-je ? ..

Publié le par Marek et Marjo

.. ah oui ! Donc on chausse les crampons et apres qqes breves explications sur la meilleure facon de marcher sur de la glace brute de fonderie, zou on s'engage dans le dedale de crevasses .. C'est assez fun, un peu comme marcher dans un labyrinthe mais en marchant sur le haut des murs et en evitant de tomber dans les couloirs et autres puits bleutes et sans fond qui s'ouvrent de toutes parts. Histoire de rajouter un peu d'enjeu, mentionnons que la pluie de la veille a lisse la glace et gele durant la nuit, formant une croute dure ou il faut bien planter les pointes pour eviter le toboggan de la muerte ! Santiago a l'aise sur ses pointes saute de levre glacee en parois, on l'imite en adoptant la "démarche du gorille"... en moins à l'aise quand meme.

La glace est parsemée de sédiments et de couloirs d'eau : la couleur est magnifique. Au moment où l'on découvre un trou de 40 m sous la glace, creusé par l'eau, et où s'écoule une cascade, on est mystifié.. Un de nos compagnons a une idée de génie, il sort un gobelet de son sac et le met sous l'eau : on goûte à l'eau, sans doute la plus pure du monde !

Après quelques heures de ballade sur le glacier, on a perdu tout repère et on se croit sur une autre planète. Tout autour de nous, des montagnes, devant nous, du blanc à perte de vue, un croisement entre les images qu'on a vu de l'Antarctique et de la Lune : la folie. C'est tellement génial, ces moments où on ne sait plus où on est....

Puis on s'arrête pour manger. Un truc qu'on n'aurait jamais pensé faire : manger au milieu d'un glacier ! On fait attention à ne mettre aucune miette par terre, on ne veut pas laisser de traces de notre passage, ce qui fait rigoler le guide qui dit  que nos galettes de riz ne risquent pas de semer quoi que ce soit sur cette immensité de glace... Puis la cerise sur le gateau : il sort des cordes, des piolets et c'est parti pour une session d'escalade sur glace ! Il nous explique rapidement la technique et nous voilà à l'assaut d'un mur de glace. Sensations garanties là aussi. On perd encore plus nos repères, si c'était possible, les voix nous parviennent de loin, concentrés qu'on est sur l'effort et l'ascension... Que du bonheur. L'arrivée en haut de la paroi est jubilatoire !!

Le soir, on rejoint notre tente encore hallucinés de la journée qu'on a passée. Le lendemain, on doit redescendre à El Chalten ; mais une fois en bas, Marek-le-Montagnard réalise qu'il en veut encore et qu'il reprendrait bien le chemin du camp Poincenot, juste en bas du Fitz Roy... Pour ma part, je suis bien crevée et une nuit à l'auberge de jeunesse me tente plus que la perspective de ré-enchainer des heures de montée. On se sépare après une crêpe au chocolat dans El Chalten : c'est délirant pour Marek de se réveiller en pleine nature, venir déjeuner en ville puis retourner camper au pied du Fitz Roy... Je le sens au paradis et je ne donne pas cher de notre retour en France s'il y avait eu une annexe du CNRS à El Chalten ;-)

Je le laisse vous raconter le lever du soleil sur le Fitz Roy quand on retrouvera un PC... Pour ma part, j'ai rencontré plein de gens sympas à l'Auberge de Jeunesse et j'avais un peu récupéré quand on s'est retrouvé 24 heures plus tard. On a passé notre dernière soirée à El Chalten avec Cédric, un Genevois très sympa qui se ballade sur le continent en vélo. Parti de Bariloche, il prévoit d'aller à Ushuaia avant de remonter en Bolivie. Chapeau !

A bientôt, à Bariloche ou déjà au Chili... puisque c'est la fin du chapitre "Patagonie" de notre voyage ; et bientôt, le début de la partie "Amérique Centrale", on est impatient !! On continuera à vous raconter ça et on vous embrasse en attendant !

Publié dans Patagonie

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