Où M&M's se battent contre les moustiques (The One on the Colon Island)

Publié le par Marek et Marjo

Nous revoilà, après quelques jours coupés du monde dans les Caraïbes... Après notre visite du volcan Poas, au Costa Rica, (où, à defaut de lave bouillonante et glouglouttante, nous avons vu un impressionnant lac de souffre fumant) nous pensions partir pour le centre du pays et approcher les montagnes costaricaines. Sauf que... finalement, nous sommes un peu crevés et les plages nous font plus envie. Qu'à cela ne tienne, trois heures de bus et nous voilà à Cahuita, sous les cocotiers, entourés de surfeurs, de colibris, de crustacés et autres éléments de la faune locale, le tout baigné de soleil et servi à la sauce sable chaud : c'est magique ce pays !

Le lendemain, lors d'une ballade sur le sable blanc, on entend des grognements dans la forêt qui borde la plage : Marjo n'est pas rassurée et hésite à continuer, mais Marek-l'Aventurier avance vaillamement vers l'origine des cris, seulement armé de ses mains, plus destructrices qu'un sabre d'acier, et de son regard de fauve a l'affut (c'est Marek qui écrit :-). Ca monte et ca descend, on dirait des cris de loups.. bouh... En approchant, on distingue les branches qui bougent : on lève la tête... Des dizaines de singes nous regardent ! Super impressionnants ! Et rassurant aussi :-) les singes, c'est mieux que les loups. (Sauf quand on a affaire a un orang-outan ou a un gorille, auquel cas je prefere encore danser le chachacha avec une meute de loups complete! ... c'est Marek qui a des mains d'acier, mais qui aime la vie, qui écrit, bis)

Quelques heures de ballade plus tard, on s'assoit sur la plage pour déguster les ananas du coin. Et sans bruit, dans la discrétion la plus totale, débarquent... Maman Raton-Laveur et son bébé. Trop fort. Ils cherchent un peu de nourriture dans le sable, grignotent deux-trois bidules qui ressemblent vaguement a des fruits, tombés de l'arbre sous lequel nous sommes assis (ouais, bon, on n'est pas les descendants de Darwin.. on connait pas trop la vegetation locale..), nous regardent et s'en vont comme ils sont venus.  

Le lendemain, cap sur l'archipel de Bocas del Toro, au Panama. Le voyage en bateau qui nous y conduit est superbe : on traverse les anciens canaux utilisés pour livrer les bananes sur le continent. Aujourd'hui, hélas, c'est Chiquita qui a le monopole et si on veut déguster les bananes (succulentes) du coin, il faut sponsoriser cette multinationale aux pratiques peu glorieuses, ce qu'on évite de faire en temps normal. Dommage. Les ananas sont tout verts .. mais on apprend que c'est l'espece hawaienne et que vert is beautiful ! On en goute un bien vert et wazaa c'est de la confiture d'ananas en fruit ! NB: ca marche pas du tout pour les bananes.

Ces quelques jours sur l'archipel nous laissent une impression mitigée : la nature est superbe, et qu'on la découvre en vélo ou en kayak, c'est un ravissement. Par contre, on accuse la perte de nos repères : aussi dingue que ça puisse paraître, on réalise qu'on était vraiment "à la maison" au Chili et en Argentine... On ne s'était pas préparé à redevenir "simples touristes", à ne plus avoir les codes et l'arrière-plan culturel des pays qu'on visite, à devoir traverser les pays de façon un peu superficielle, à ne pas savoir "ce qui se fait" et "ce qui ne se fait pas". C'est assez étrange. Marek est enervé de se faire sans cesse harceler par les gonzes qui proposent mille et un services 3 a 4 fois plus chers que ce qu'on peut obtenir en faisant juste "comme les gens" et pas comme des gringos petes de thune. Mais bon c'est malheureusement inevitable dans les pays ou existe un fosse aussi enorme entre les habitants et ceux qui y viennent se relaxer. L'alternative a ca que nous acceptons volontiers sont les prix explicitement preferentiels pour les locaux et plus corses pour les autres. La au moins les choses sont claires. Mais bon, on peut pas en vouloir aux gars de chercher a nous embrouiller pour gratter un peu de sous... c'est juste triste. Par contre quand on s'eloigne des plages a surfeurs americains, on retrouve les sourires des gosses "gratuits", un dialogue chaleureux et ouvert avec les gens qui nous donnent l'impression de nous connaitre tellement ils s'adressent a nous de facon directe. Ce matin on s'est fait aborder par une nana qui nous parle comme si on l'avait croise la veille. On se creuse la cervelle mais non, inconnue au bataillon. En fait c'etait juste la niece de la proprio de l'hotel qui avait vu nos noms dans le registre et qui voulait faire connaissance! "Vous etes bien Maria et Jose ?" - "heuu.. oui, oui! c'est bien nous" (on utilise Maria a la place de Marjorie pour des histoires de prononciation et, en general, Marco a la place de Marek.. mais Jose, c'est la premiere fois !) Ou encore, quand a bord de notre kayak, paumes au milieu de la baie de Bocas on cherche la Punta del Hospital, (lieu repute pour faire de la plongee) on croise un p'tit gars sur sa barque taillee en tronc de palmier, on l'accoste et on reste comme ca a causer, puis à se taire, une dizaine de minutes, seuls, au milieu de l'eau, sous le soleil genereux de ce p'tit bout de paradis! C'est vraiment ces rencontres la qui font la richesse du voyage.

Niveau nourriture, Marjo a renoncé à se nourrir Seignalet pour le temps de ce voyage, mais on pensait au moins pouvoir se nourrir de façon relativement saine ! Or, c'est vraiment difficile. Ce ne serait pas frustrant si on ne pouvait pas me procurer les aliments dont on a l'habitude parce qu'ils n'existent pas dans le pays : quand on fait 5 000 km pour découvrir un endroit, on est prêt à manger local. Or, les productions locales sont difficiles à trouver, souvent chères, contrairement aux produits de Cola-Coca*, Nelsté ou Ulinever qu'on trouve partout pour des prix super abordables. F*** multinationales ! Tant pis, on abuse des ananas et des mangues. Y'a plus dur.

* Anecdote, au Chili, une bouteille de soda est moins chère qu'une bouteille d'eau !! Quand on a emmené de l'eau à un pique-nique avec des Chiliens, les réactions ont été surprises "Qu'est-ce qu'ils sont sérieux les Français, vous êtes sûrs, vous voulez pas un peu de mon Pipsi ??"

Bref, après avoir fait le plein de mer, de plage, de soleil, de découverte des fonds marins (on a vu des dizaines d'étoiles de mer de toutes les couleurs...), nous voilà à David, deuxième ville du Panama avec ses 75 000 habitants (sic ! Les échelles n'ont rien à voir avec la France :-)). On partira tout à l'heure pour Boquete, située à 1 000 m d'altitude, pour escalader les volcans environnants. De là, on pense repasser au Costa Rica par le Parque Internacional de la Amistad, un parc national que partagent les deux pays, avant de remonter par le Nicaragua et le Salvador.

Amis des Tropiques, restez branchés...

Publié dans Panama

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F
bon ben je vois avec plaisir que l'on en profite a fond la caisse. ici a madison il fait froid, ya de la neige, des gens sympas mais rien a faire :( gloups, on va passer les meme trois mois sauf que les miens vont etre plus long je pense.dit moi une chose : je me suis bien inscript a la news letter mais je recois rien quand vous postez un message ???N'oubliez pas de charger les fotos qu'on voit tout ca. Take care (et oui maintenant je parle anglais) fab. et attention quand meme au truc qui font du bruit dans les forets, ya pire qu'un orangehoutan. biz
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M
Bon courage pour tes trois mois froids :-)Mais ils vont être agrèmentès d'une visite, d'après mes informateurs secrets ? Do n'est-elle pas attendue pour bientôt ? Mais bon, si vraiment vraiment y'a rien à faire, tu peux toujours regarder si t'as pas une thèse sur le feu :-))))))))))))))))Pour la newsletter : ????? Logiquement ca devrait marcher... Mais Over-blog bugge à fond en ce moment, et il parait que notre module newsletter a disparu. On regarde ca un de ces jours. BisousMM's